2019 mai

30 mai 2019
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Moi et les ATIA !!!
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« Le thème des prochains Ateliers de l’intégration africaine : « leadership féminin et enjeux du vivre-ensemble « , nous donne l’occasion de réapprendre à vivre de manière vigilante et ouverte en tenant compte des principes de l’unité du genre humain et du respect du droit à la différence, pour l’émergence d’une nouvelle société africaine qui donne la place aux femme d’occuper des positions de leader. La contribution distincte des femmes est un facteur considérable et important pour le développement de notre continent ».
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Rendez-vous à Abidjan en juillet et août 2019!! A très vite!!


27 mai 2019

Histoire du panafricanisme : la lutte des femmes africaines


Maître de conférences en Philosophie (CAMES 2018), Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan. Doctorat en philosophie obtenu à l’Université de Provence en 2007 sur le sujet : Travail et identité en Afrique noire, sous la direction de Yves Schwartz, Fatima Doumbia animera une conférence aux Ateliers de l’intégration africaine sur le thème : « Histoire du panafricanisme : la lutte des femmes africaines ». Dans les lignes qui suivent, elle nous partage le résumé de ce que sera le contenu de sa communication….

« C’est parce que les luttes des femmes sont passées sous silence qu’il s’avère important de restaurer cette histoire afin de la rendre complète….. »

« Le panafricanisme se révèle l’un des concepts clés associé aux réflexions sur l’Afrique. Des chefs d’état aux artistes de reggae, tout le monde se reconnaît dans le panafricanisme sans que l’on sache exactement ce que l’on doit y mettre. Associé de manière générale aux luttes de libération, qu’il s’agisse de lutte contre la ségrégation raciale, l’Apartheid, ou encore la colonisation, le panafricanisme se présente comme un moyen pour mettre un terme à l’aliénation culturelle, politique, économique de l’homme noir. Cette histoire du panafricanisme étant liée aux contextes, autrement dit à la situation et à l’expérience sociale de l’homme noir, elle aura de ce fait plusieurs colorations (en fonction des lieux et des époques) et des orientations particulières (marquées par ceux qui lui ont donné son contenu et ses formes). Nelson Mandela, Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Cheik Anta Diop, Kwame Nkrumah, Mouammar Kadhafi, Fela Kuti sont des figures importantes qui permettent de comprendre ces différents visages du panafricanisme en Afrique. Dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, Karl Marx écrit que « Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement, dans les conditions choisies par eux, mais dans des conditions directement données et héritées du passé ». Esclavage, colonisation, discrimination, etc., autant de conditions héritées du passé qui disent toutes l’aliénation. Et dans cette histoire de l’homme noir, il y a eu des hommes qui ont lutté pour l’émancipation et la reconnaissance. Il y a eu des hommes, il y a eu des femmes, des sœurs, des épouses, des mères. Il y a eu Fela Kuti, il y a eu sa mère, Funmilayo Ransome-Kuti, qui joua un rôle déterminant en menant un combat contre le colonialisme et pour l’émancipation des femmes africaines. C’est parce que les luttes de ces femmes, sont passées sous silence qu’il s’avère important de restaurer cette histoire afin de la rendre complète. Anne Zingha réussit dès le XVIIe siècle à éviter la colonisation de l’actuel Angola. Si l’Ethiopie, terre sacrée dans l’histoire du panafricanisme et du rastafarisme reste fortement attachée au Roi des rois, Ménélik II, son épouse Taytu Betul bien moins célèbre, a tout de même été ce chef de guerre qui permit la victoire de l’armée éthiopienne sur l’armée italienne. Que dire des Amazones du Dahomey, de Marie Koré et de toutes les autres qui ont marché sur Grand-Bassam pour la libération des responsables politiques ivoiriens arrêtés par les autorités coloniales françaises  en 1949 ? La démarche de cette lecture du panafricanisme à partir du combat des femmes africaines est de mettre en lumière les oubliées de cette histoire, dans ce qui se révèle être un devoir de mémoire ».

Fatima DOUMBIA

Domaines de spécialité : Philosophie sociale (Marx, Critique sociale, Théories de l’aliénation, Capitalisme, Philosophie du travail), Philosophie africaine (Nkrumah, Towa, Théories de la libération).
Cours enseignés : Philosophie africaine, Karl Marx, Philosophie sociale
Derniers articles en cours de publication :

  • « Repenser la société à partir de la vulnérabilité», conférence pour le 2ème Congrès International des Sciences su Travail et de Service Social « Justice et droit à l’Accès Universel aux services sociaux » à Tunis les 28 et 29 novembre 2018.
  • « Marx, encore ?», communication au Colloque « Penser notre temps avec Karl Marx » pour la journée mondiale de la philosophie et le bicentenaire de la naissance de l’auteur, organisé à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan le 14 novembre 2018.
  • « Dire l’Afrique avec Fabien Eboussi Boulaga» conférence pour la journée-hommage au philosophe Fabien Eboussi Boulaga à l’Institut de Théologie de la Compagnie de Jésus (ITCJ) à Abidjan, le 07 novembre 2018.
  • «Un gaou dans la ville », « Penser la ville africaine de demain dans le contexte de la mondialisation », organisé par l’Université Catholique d’Afrique de l’Ouest, à Abidjan du 12 au 16 mars 2018.

 



Conditions de participation

– Etre âgé (e) de 20 à 40 ans.
– Vouloir vivre une expérience humaine, interculturelle, inter-religieuse et panafricaine.


Modalités d’inscription

– Curriculum vitae
– Lettre de motivation à envoyer via notre adresse mail



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