[Faire rêver les jeunes]- Jeunesse africaine !
[Faire rêver les jeunes]
#Célébrons le 11ème anniversaire des Voyages d’intégration africaine (V.I.A)
#Rêvons avec la jeunesse africaine !
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Longue est la liste de tous ceux et de toutes celles qui, hier encore, parvenaient, à faire rêver les hommes, à élever leur esprit, à mobiliser leur énergie. Quand Nkrumah a émis la lumineuse idée du « Africa must unite », il y avait chez lui une inspiration, une vision et une volonté politique qui ont fait marcher la jeunesse africaine de son temps. Aujourd’hui, laissons-nous entrainer par le rêve de Etienne ZIDA. Il répond aux questions du P. Jean-Paul Sagadou.
J-P. S. : Qui est Etienne Zida ?
Etienne Zida : Je suis gestionnaire de projets, burkinabè résident à Ouagadougou. Je suis membre du RJIA section Burkina Faso
J-P. S. : Quelles sont les activités qui mobilisent actuellement tes énergies ? Que fais-tu dans la vie ?
E.Z : C’est d’abord le travail au service ou j’ai en charge la coordination des activités du personnel qui sont sous ma responsabilité, la recherche de partenaire, la rédaction des projets mais aussi la mobilisation des fonds. Il y a ensuite les activités dans les associations telles que le RJIA où je suis membre du bureau. Je suis engagé aussi dans les activités de l’association des ressortissants de mon village (Zingdéghin, village située dans la commune urbaine de Kombissiri dans la province du Bazèga). Au niveau de cette association, nous sommes en train de nous mobiliser autour de plusieurs projets, entre autre, pour trouver des fournitures scolaires pour les élèves et les enseignants de cette localité pour la rentrée scolaire 2020-2021, sans oublier le projet de confectionner des tables bancs, de réhabiliter l’école et à long terme de construire une salle de trois (03) classes. Dans mes temps libres, j’accompagne aussi des ONG, des associations, des entreprises dans la rédaction, la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de leurs projets. J’enseigne aussi le management des projets dans les universités et instituts privés. Enfin, le social m’intéresse aussi à travers notamment l’accompagnement de personnes démunies, surtout en cette période de pandémie.
J-P. S : Quels sont tes liens avec le RJIA ?
Au Burkina Faso, je suis membre du bureau RJIA en tant que chargé de projets. J’ai participé au VIA 2017 à Accra et aux ATIA 2019 à Abidjan. Les VIA sont des opportunités de rencontre, d’échanges d’interculturels, de promotion de l’intégration africaine. C’est aussi une porte de retour de la diaspora africaine en mémoire de la porte de non-retour des vaillantes africaines et vaillants africains arrachés à leur terre natale pendant l’esclavage. Les VIA m’ont permis de découvrir, de tisser des liens d’amitié avec des frères et sœurs d’horizon divers, de me former, mais aussi d’enrichir mon carnet d’adresse. Ça m’a permis de déconstruire mes préjugés. Ça a été une opportunité de rencontrer des intellectuels tel que Felwine SARR, Amzat BOUKARI-YABARA, Nadia Yala KISUKIDI et des jeunes entrepreneurs comme Ken KAKENA. Je crois que tout cela m’a aidé à développer mon esprit d’entrepreneuriat.
J-P. S : Comment vois-tu l’évolution des V.I.A ?
E.Z. : Les VIA doivent être maintenu et leur évolution doit prendre en compte la situation sociopolitique, sécuritaire, ainsi que la gouvernance du continent africain. Il est nécessaire que les VIA mettent l’accent sur la formation politique des jeunes, en instituant un système de mentorat pour l’accompagnement des jeunes formés et en créant une école Ubuntu (physique et/ou virtuelle à travers une plateforme web) pour le perfectionnement de la formation des jeunes. Le contenu des formations pourra être adopté de commun accord entre les jeunes et les intellectuels qui mettent le panafricanisme au centre de leurs idéologies.
J-P. S : Quels sont tes rêves pour l’Afrique ?
E.Z. : Je rêve d’un continent uni avec une jeunesse rééduquée et des enfants éduqués sur les valeurs d’un panafricanisme revisité, revalorisé. Un continent où les dirigeants de nos nations créent les conditions qui permettent aux opérateurs économiques du continent de développer le continent. Cela nécessite que les dirigeants politiques travaillent à dépasser leurs intérêts égoïstes et le souci de leurs familles et amis. Une éducation politique au bien commun serait dans ce sens indispensable. Nous avons besoin d’un continent avec une classe politique renouvelée, éthiquement bien formée et prête à travers en se collant au plus près des réalités socio-culturelles du continent.