[Faire rêver la jeunesse africaine] – Jeunesse africaine – intégration africaine
[Faire rêver la jeunesse africaine] – Jeunesse africaine – intégration africaine
#Août 2009-Août 2020 : 11ème anniversaire des Voyages d’intégration africaine (V.I.A)
#Le rêve panafricain de Jean-Valère Lamègou Kouwama!
Longue est la liste de tous ceux et de toutes celles qui, hier encore, parvenaient, à faire rêver les hommes, à élever leur esprit, à mobiliser leur énergie. Quand Nkrumah a émis la lumineuse idée du « Africa must unite », il y avait chez lui une inspiration, une vision et une volonté politique qui ont fait marcher la jeunesse africaine de son temps. Aujourd’hui encore de nombreux jeunes rêves d’une autre Afrique. Dans le cadre de la célébration du 11ème anniversaire des Voyages d’Intégration Africaine (V.I.A), laissons-nous entrainer par le rêve de Jean-Valère Lamègou Kouwama. Il répond aux questions du P. Jean-Paul Sagadou.
Jean-Paul Sagadou : Peux-tu te présenter aux lecteurs de notre site ?
Jean-Valère Lamègou Kouwama : Je suis Jean-Valère Lamègou Kouwama. Je suis religieux assomptionniste, journaliste de formation. Je fais actuellement des études de théologie au Centre Sèvres de Paris. Et dans ma congrégation, je rends service à la commission communication de notre province. J’ai découvert les Voyages d’Intégration Africaine depuis 2009 et en 2010, j’ai eu la chance de participer au Bénin à la deuxième édition. Et depuis, je suis resté attaché à cette belle initiative du Père Jean-Paul Sagadou en faveur de la jeunesse africaine. J’ai été beaucoup impliqué ces dernières années dans l’équipe d’organisation des Voyages d’Intégration Africaine.
J.-P. S. : Quels sont les principaux acquis que tu retiens de l’aventure des V.I.A ?
J-V. L. K. : À travers cette aventure interculturelle et interreligieuse, je retiens trois principaux acquis. Premièrement, la « magie de la rencontre » : dans toutes les éditions et activités du R.J.I.A auxquelles j’ai participé, au-delà de la qualité des activités organisées, j’ai toujours été marqué par cette humanité fraternelle que nous formions, au-delà de nos appartenances religieuses ou culturelles. Dans la rencontre, c’est aussi la place de l’intergénérationnel qui m’a permis de rencontrer de grands témoins de l’Afrique et de me nourrir de leur sagesse.
Deuxièmement, c’est la formation humaine et intellectuelle que j’ai acquise au fil des années sur l’histoire de l’Afrique, ses réalités et atouts culturelles, touristiques et socio-économiques. Tout ceci a creusé en moi le désir de contribuer aussi bien par la réflexion et que l’action, au développement du continent. J’ai appris à aimer l’Afrique et à me battre pour la rendre belle, vivable et viable, dans la solidarité et la synergie avec d’autres jeunes.
Le troisième acquis est en lien avec ma vocation de religieux assomptionniste. Dans la famille religieuse des assomptionnistes, nous nous définissons comme des hommes de communion, travaillant pour l’unité à travers l’œcuménisme et le dialogue interreligieux. Cette aventure des V.I.A est pour moi le lieu pour rendre féconde ma vocation religieuse en tant que bâtisseur de ponts entre les peuples, les cultures et les religions. Ensemble, nous apprenons à nous aimer et à vivre l’idéal africain de l’Ubuntu.
J.-P. S. : Quels rêve portes-tu pour les V.I.A ?
J-V. L. K. : Plus qu’un rêve, je nourris le désir de voir l’aventure des Voyages d’Intégration Africaine poursuivre son chemin en se propageant dans tout le continent africain et pourquoi pas dans les Antilles et les Caraïbes ! Je rêve que nous puissions organiser un jour les Journées Africaines de la Jeunesse avec les jeunes du continent et ceux de la diaspora africaine dans le monde. Notre jeunesse a du potentiel et les V.I.A sont un souffle qui nous permettent de faire décoller notre chère Afrique.
Vive le RJIA. Vive les VIA. Ubuntu !