Actus

18 février 2021
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Adjaratou SEYDOU : une jeune femme togolaise au cœur « social » !

 « On ne peut pas développer une chose qu’on n’aime pas »

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Jean-Paul Sagadou : Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de notre site ?

Adjaratou Seydou : Je m’appelle SEYDOU Adjaratou, étudiante en Gestion des ressources humaines, entrepreneur social et aussi consultante en Développement Organisationnel des OSC. Je suis de nationalité togolaise.

J-PS : Quelles sont vos passions dans la vie ?

A.S : Je m’intéresse beaucoup au social. J’essaie donc de me déployer dans le domaine de ce qu’on appelle l’entreprenariat social. En fait, tout ce qui contribue au développement et au bien-être de la société de mon pays et de mon continent, me passionne. J’accorde aussi une importance particulière aux relations humaines. Enfin, j’aime les voyages et le sport.

J-PS : Vous avez parlé de l’entreprenariat social. De quoi s’agit-il ?

A.S : Apparu au cours des années 90 aux USA, l’entrepreneuriat social est une manière d’entreprendre dans le but, non pas seulement de gagner de l’argent, mais pour aider à l’épanouissement de la communauté. On dira d’une entreprise qu’elle est sociale, si elle est capable de créer une activité économique stable qui répond à des besoins sociaux non couverts par l’Etat, ou qui redistribue ses bénéfices au profit du développement de la communauté ou de la société. Au Togo, l’entreprise « Cathina house » est un bon exemple dans ce sens. Cette structure est un centre de tissage de pagnes traditionnels. Ce centre embauche uniquement des veuves, donc des personnes vulnérables de la société togolaise. Une partie de l’argent récolté de la vente des pagnes tissés est destinée à financer les études des orphelins. L’entreprenariat social permet donc de s’engager dans des activités à but non lucratif pour le bien des populations. Beaucoup d’associations et d’ONG sont engagées dans ce type d’entreprenariat.

J-PS : Quelles sont les activités que vous menez dans le cadre de l’entreprenariat social ?

A.S :  Dans le cadre de l’entrepreneuriat social, nous menons des activités liées à l’éducation, notamment dans le domaine de l’orientation scolaire. Ainsi, nous organisons essentiellement des ateliers personnalisés à des prix réduits afin de permettre aux élèves de bien choisir leur cursus scolaire et plus tard leur carrière professionnelle. Nous faisons également des dons de fournitures scolaires. Nous sommes souvent appuyés dans ces actions par des personnes de bonne volonté qui acceptent de prendre en charge les frais de scolarité d’élèves en manque de moyens pour la poursuite de leurs études.

J-PS : D’après vous, quels sont les grands défis auxquels les jeunes africains doivent faire face aujourd’hui?

 A.S : Pour moi, les défis que la jeunesse africaine doit relever sont nombreux. J’en retiens quelques-uns : il m’apparaît éminemment important que les jeunes africains acceptent et assument l’histoire de l’Afrique, et donc aussi leur histoire personnelle. Par ailleurs, le développement du continent africain dépendra de la capacité de l’Afrique à éduquer et à former qualitativement sa jeunesse. Cela suppose que les jeunes se rendent disponibles pour être formés. Je pense aussi que les jeunes diplômés africains doivent déployer leur intelligence pour créer des entreprises créatrices d’emplois afin de diminuer le taux de chômage dans nos pays. L’enjeu est de réduire la pauvreté de nos pays. Evidemment, comme jeune entrepreneur social, j’estime que les jeunes doivent s’engager dans de ce domaine de l’entreprenariat social. Pour moi, c’est le canal par lequel se fera le développement du continent. Le développement social entraîne le développement économique. Les deux sont liés. A l’image du colibri, dans la légende bien connue du colibri, qui « fait sa part », chaque jeune africain doit « faire sa part », ou comme dirait Joseph Ki-Zerbo, « chaque génération a des pyramides à bâtir ». La nôtre doit bâtir la pyramide de l’entreprenariat social. Je vais terminer sur cette question des défis en mentionnant la nécessité pour la jeunesse de s’investir profondément et intelligemment dans les questions de développement technologiques.

J-PS :    Que pensez-vous de l’intégration africaine et du panafricanisme ?

 A.S : Si l’Afrique veut se développer, elle n’a pas le choix, elle doit s’engager dans la voie de l’intégration et de l’unité. L’intégration africaine et le panafricanisme peuvent aider à résoudre beaucoup de problèmes africains. On dit qu’un seul doigt ne ramasse pas la farine. C’est dans l’union que nous serons plus forts. Pour que l’unité africaine devienne une réalité, il nous faut aimer notre continent et travailler à le connaître. On ne peut pas développer une chose qu’on n’aime pas. En étant panafricains, nous contribuerons, non seulement à développer l’Afrique, mais aussi à lui redonner de la valeur aux yeux du reste du monde, à lui redonner de la visibilité là où souvent on l’a reléguée au second plan. Pour ma part, je m’implique beaucoup dans tout ce qui permet une plus connaissance de l’Afrique, de ses traditions, de ses coutumes, etc. Mettons nos ressources matérielles et humaines en commun et nous serons plus forts, plus puissants.

J-PS : En août 2019, le Réseau de Jeunes pour l’intégration Africaine (RJIA) a organisé un atelier à Abidjan sous le thème : « Leadership féminin et enjeux du vivre-ensemble ». Que doivent faire les femmes pour contribuer à l’unité du continent africain ?

A.S : La femme est la première personne avec laquelle tout enfant est en contact. La femme est, pour ainsi dire, la première école de l’enfant. C’est la femme qui éduque, et, éduquer n’est pas une petite responsabilité (tâche). Je veux souligner par-là, le rôle central de la femme dans nos sociétés. D’ailleurs, ne dit-on pas qu’« éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation » ? Alors, si les femmes éduquent leurs enfants à la culture de la paix, du vivre-ensemble, elles joueront un rôle majeur dans le processus de l’unité africaine.

J-PS :  Quel message avez-vous à donner à des jeunes, sans distinction de religions et de cultures, qui travaillent depuis plus de 10 ans en faveur de l’intégration africaine ?

A.S : Je leur tire mon chapeau ! C’est merveilleux de voir des jeunes travailler en faveur de l’intégration africaine ! L’intégration africaine est un processus, et il faut beaucoup de patience et de persévérance. C’est un noble combat pour lequel il ne faut pas perdre espoir.

J-PS : Un dernier mot ?

A.S : J’exhorte toute la jeunesse africaine à s’engager pour le développement de l’Afrique. J’encourage vivement tout le monde à faire du social, car c’est avec l’entraide qu’on s’en sortira. Un entrepreneur social gagne non seulement sa vie, mais surtout il permet à d’autres vies d’émerger, de s’épanouir. C’est ainsi que le continent se développera ! Je trouve cela beau et passionnant ! Alors, engageons-nous !

 

 


15 janvier 2021
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« C’est dans l’unité que nous bâtirons une Afrique digne de son nom »!

Depuis le Perou, Matilde W. Compaoré, jeune religieuse burkinabè, nous confie sa passion pour l’Afrique ! Pour elle, « C’est dans l’unité que nous bâtirons une Afrique digne de son nom ».

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Peux-tu te présenter à nos lecteurs  ?

Je me nomme Matilde W. Compaoré. Je suis religieuse de la Congrégation des Sœurs de Sainte Croix. Je suis burkinabè et je vis actuellement au Pérou (Amérique Latine) où se trouve notre noviciat.

Quelles sont les grandes motivations qui t’ont amené dans la vie religieuse ?

Mon désir d’être religieuse est une aspiration profonde que j’avais au cœur, depuis l’âge de 12 ans. Et, au fil des années de formation, j’ai compris que cela ne venait pas de moi-même, mais de Dieu qui m’a aimé le premier et qui m’invite à témoigner et à partager cet amour inconditionnel avec les autres. Vivre en relation constante avec le Christ, rendre visible le Règne de Dieu parmi nous, m’impliquer dans la formation des jeunes qui sont l’espoir d’un monde meilleur, redonner la dignité et la vraie liberté à l’être humain : voilà ce qui me motive et me propulse dans la vie religieuse.

Depuis l’Amérique Latine où tu vis, quel regarde jettes-tu sur l’Afrique ?

Comme on le dit souvent : c’est quand on sort de son pays que l’on découvre sa vraie valeur. Depuis le monde où je vis actuellement, l’Afrique est vue comme le continent le plus pauvre, le plus affamé et le plus sauvage du monde. Et on nous fait croire que nous sommes inférieurs et incapables. Mais le pire est que, comme Africains, nous nous sommes laissés envahir par ces mentalités qui nous empêchent de voir ce que nous sommes réellement. C’est pour cela que je suis sensible à la problématique de la décolonisation des mentalités. Mon expérience ici en Amérique Latine m’a permis de voir à quel point nous sommes riches, riches de nos personnes, riches de nos cultures et valeurs, riches de nos terres, … Mais nous n’en sommes pas conscients et nos jeunes pensent que le meilleur est toujours ailleurs.  Laissez-moi vous dire que nous sommes beaucoup mieux plus que nous n’en croyons. Ce qui nous manque c’est de prendre conscience de nos capacités que nous avons laissé endormir, apprendre à nous développer nous-mêmes et compter sur nos propres ressources. Nous devons apprendre à valoriser et à vivre de ce que nous avons.

Quels défis pour la jeunesse africaine ?

La jeunesse africaine doit s’approprier de l’histoire de l’Afrique (aussi révoltante soit-elle), l’intégrer et essayer d’en construire une autre. L’avenir de l’Afrique dépend de nous Africains, personne d’autre ne viendra améliorer nos vies dans nos pays. Alors, réveillons-nous et corrigeons l’image de notre Afrique dans le monde, en révélant qui nous sommes et de quoi nous sommes capables.

Un dernier mot ?

Pour terminer je dis aux jeunes africains qu’il n’y a pas mieux ailleurs que chez soi. Nous sommes aussi dotés des mêmes potentialités que les autres. Alors levons-nous, unissons-nous, développons des systèmes de gouvernance et de vie propre à nous. C’est dans l’unité que nous bâtirons une Afrique digne de son nom.

 


17 octobre 2020
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Emmanuel Mounier face à la colonisation

C’est dans le « Manifeste au service du personnalisme » de 1936, au chapitre des « Structures d’un régime personnaliste », qu’il faut chercher la pensée d’Emmanuel Mounier sur la colonisation, notamment au sous-titre « La communauté interraciale ». Au nom de « l’égalité spirituelle des personnes » et de leur droit de se donner des communautés valorisantes, « le personnalisme attaque l’impérialisme de l’État-nation sur son dernier front : l’impérialisme colonial » (T. 1, 632). La critique de Mounier va porter sur deux points : la contestation du droit colonial et l’annonce la fin de la colonisation.

 

 

Pour Mounier, les philosophies et les théologies sur lesquelles les Européens se sont appuyés pour justifier la colonisation n’étaient que des prétextes au service de l’impérialisme capitaliste. Dans les faits, l’exploitation rationnelle des richesses mondiales s’est traduite par le travail forcé, mal rémunéré, le pillage des produits forestiers et agricole ainsi que des matières premières, la conquête des marchés nouveaux au profit des colonisateurs et sans souci des droits des premiers propriétaires. Si le colonisateur a cru venir en « humanitaire » avec la prétention de supprimer les fléaux comme les grandes maladies, il n’a, en fait, fait qu’importer d’autres problèmes : les stupéfiants, la syphilis, la dépopulation… Le prétexte de la « civilisation supérieure » est lui aussi discutable, bien évidemment, car il arrive que la civilisation du peuple colonisé soit plus ancienne et parfois plus raffinée que celle qui leur est imposée. On touche là à la contradiction radicale de la colonisation : elle propose une économie meilleure, mais elle crée de nouveaux besoins et provoque l’appauvrissement ; elle enseigne la liberté et la dignité, mais elle maintient la répression policière et le mépris de l’autre ; elle est issue du rationalisme, mais elle s’oppose à la naissance de nouvelles consciences nationales. Du coup, pour Mounier, la condamnation est sans appel : « Quand les divers prétextes exposés auraient légitimé certaines interventions, ils ne justifient à aucun titre la dépossession de souveraineté, ni la longue histoire de cupidité, de sang et d’oppression » (T. I, p. 633). Une fois cela posé, il ne reste qu’une chose à faire : décoloniser.

La décolonisation reste le seul devoir du colonisateur « comme service fraternel de l’homme par l’homme » au nom même des idéaux personnels et communautaires qu’il a enseignés et pour réparer les crimes qu’il a commis. Ce que recherche Mounier, c’est une solution communautaire à l’échelon mondiale, ce qui suppose de lutter contre ce qu’il appelle « l’individualisme colonial », « le nationalisme économique », et le « capitalisme métropolitain ».

La décolonisation doit s’envisager comme une « révolution », c’est-à-dire une transformation des structures d’oppression en instruments de libération. Au plan politique, Mounier dénonce même l’exportation des idéologies européennes dans d’autres contrées. On ne peut appliquer des idéologies conçues dans des situations européennes en termes européens dans d’autres endroits. Le socialiste ne peut pas utiliser ses schémas marxistes dans un pays où la condition du petit propriétaire est plus misérable que celle du salarié. Le patriote français doit arrêter de continuer à glorifier la colonisation. En tout, avec l’Afrique, il faut « aller sur place » et travailler à adopter le point de vue des Africains. C’est ce que Mounier fait, en allant en Tunisie en 1937 et en Afrique noire en 1947.

Jean-Paul Sagadou

 

 


17 octobre 2020
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Si tu crois en l’Afrique.

Si tu crois en l’Afrique,

Si tu adhères à l’idée selon laquelle, « je suis parce que nous sommes »,

Si tu veux « faire humanité ensemble », avec d’autres humains,

Si tu crois que ce qui rassemble les hommes est plus important que ce qui les divise,

Si tu crois qu’être différent est une richesse et non un danger,

 

Si tu crois au présent de l’Afrique,

Si tu es prêt à travailler pour son devenir,

Si tu crois que l’histoire n’est pas finie et qu’elle contient des parts inaperçues,

 

Si tu as soif d’imaginaires neufs et régénérés,

Si tu crois en la nécessité pour l’Afrique de compter sur ses propres forces,

 

Si tu sais préférer l’utopie et l’espérance au désespoir,

Si tu veux te libérer des idées paralysantes, handicapantes,

Si tu veux voir plus loin que l’horizon ethnique, clanique, tribal, national, culturel ou religieux,

Si tu veux trouver des points d’ancrage, des points d’appui, des points de repère

 

Si tu crois à la puissance de la jeunesse africaine,

Si tu veux que hommes et femmes s’unissent pour bâtir l’Afrique qui vient,

 

Si tu crois que l’« Afrique doit s’unir », urgemment !

Si tu veux développer, avec d’autres, une vision qui jette les bases de l’unité africaine,

Si tu rêves d’un leadership africain unifié, visionnaire,

 

Si tu aimes travailler en équipe,

Si tu crois à la force des réseaux sur les réseaux sociaux,

 

Alors les ateliers ubuntu sont pour toi,

Rejoins-nous  (Instagram : Les.ateliers.ubuntu) !

 

Jean-Paul Sagadou

Ouagadougou, 12/05/2020

 

 


11 septembre 2020
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[Faire rêver la jeunesse africaine] – Jeunesse africaine – intégration africaine

#Août 2009-Août 2020 : 11ème anniversaire des Voyages d’intégration africaine (V.I.A)

#Le rêve panafricain de GOZO AKAKPO Yao Félix

Longue est la liste de tous ceux et de toutes celles qui, hier encore, parvenaient, à faire rêver les hommes, à élever leur esprit, à mobiliser leur énergie.  Quand Nkrumah a émis la lumineuse idée du « Africa must unite », il y avait chez lui une inspiration, une vision et une volonté politique qui ont fait marcher la jeunesse africaine de son temps. Aujourd’hui encore de nombreux jeunes rêves d’une autre Afrique. Dans le cadre de la célébration du 11ème anniversaire des Voyages d’Intégration Africaine (V.I.A), laissons-nous entrainer par le rêve de GOZO AKAKPO Yao Félix. Il répond aux questions du P. Jean-Paul Sagadou.

Jean-Paul Sagadou : Peux-tu te présenter aux lecteurs de notre site ?

Félix Gozo : Je réponds au nom de GOZO AKAKPO Yao Félix. Je suis citoyen africain vivant au Togo. Chef d’entreprise, enseignant – formateur en développement des affaires. Défenseur des droits de l’homme.

J-P. S : Quelles sont les activités que tu mènes actuellement dans la vie ?

Félix Gozo : Responsable du cabinet MULTIPOLAIRE sarl, qui accompagne les populations, surtout les jeunes porteurs de projets d’entreprise, qui étudie et réalise des travaux de Génie civil, électricité générale et industrielle, construction métallique, etc. Je suis aussi Directeur du département du Centre de Formation professionnelle Nazareth Vogan, qui forme les jeunes de tous niveaux en Électrotechnique, Maintenance informatique et Réseaux, en Électromécanique et en Électricité d’équipement. Enfin, je suis Président fondateur de l’Association « RÊVE AFRIQUE », qui  a pour but de contribuer à l’amélioration des conditions de vie socio-économique et culturelle des communautés de base dans une approche de développement humain durable et participatif.

J-P. S : Quels sont tes liens avec le Réseau de jeunes pour l’intégration africaine (RJIA)/ et que représentent les V.I.A pour toi ?

Félix Gozo : Depuis le début des V.I.A jusqu’à la création du RJIA en 2011 à Bamako, au Mali, et à la grande assemblée générale de 2013 lors du voyage de l’édition du Togo, je suis resté aux côtés des jeunes. Ces dernières années, je n’ai pas été présent dans toutes les activités, mais c’est avec joie que je suis l’évolution des activités du réseau. Le RJIA est un creuset de jeunes personnes très engagées et pleines de ressources, un espace où se vit l’amour la fraternité au-delà de toutes les barrières géographiques, religieuses et culturelles. Les Voyages d’Intégration Africaine (VIA), sont des occasions de rencontre qui veulent stimuler chez les jeunes le sens de l’autre. Fraternisation, échanges, partage de savoir-faire, de savoir vivre, et de savoir être, sont autant de choses qu’on y apprend. Au-delà de tout cela, c’est l’amour du continent africain qui est communiqué aux jeunes. On dit que « celui qui voyage revient grandi » et je dois avouer que ces voyages m’ont apporté beaucoup. J’ai participé à quatre éditions en tant qu’encadreur et les autres je les ai vécus à travers les publications dans les réseaux sociaux. Je n’ai jamais cessé de partager les avantages que m’ont procuré les VIA.

J-P. S : Comment vois-tu l’évolution des V.I.A ?

Félix Gozo : Je reste optimiste à l’avenir des VIA. Il est vrai que les temps sont de plus en plus durs et que les fléaux ne cessent de se multiplier, mais je vois d’un bon œil l’horizon se dégager pour permettre une reprise des VIA. La jeunesse africaine a un rendez-vous face à l’histoire. Notre continent est plus qu’à l’épreuve de sa réinvention et cela ne peut se passer sans la jeunesse. Pour relever ce défi, nous avons besoin d’une jeunesse cultivée, disciplinée, travailleuse, unie et solidaire. Toutes ces qualités sont vécues lors des VIA.

J-P. S :  Quels sont tes rêves pour l’Afrique ?

Félix Gozo : Mon rêve est de voir l’Afrique de demain totalement réveillée, consciente que sa destinée est entre ses mains et qu’elle doit se tourner vers ses propres ressources et se faire valoir dans le concert des nations. Pour cela, elle doit avoir confiance en sa jeunesse (celle restée sur le continent et celle de la diaspora). Ce qui l’oblige à bien la former, en mettant à sa disposition tous les moyens dont elle aura besoin. Une Afrique dans laquelle on ne trouvera plus des élites en manque d’amour pour leur continent. Pour y arriver, nous avons besoin des actions comme celles que mènent le RJIA et qui montrent aux jeunes la pratique de l’acceptation de l’autre de l’autre au-delà de toutes les différences liées au pays, à la race, à la religion, au genre, à la culture etc. Osons sortir, Osons apprendre, Osons entreprendre !!

 

 

 


8 septembre 2020
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[Faire rêver la jeunesse africaine] – Jeunesse africaine – intégration africaine-panafricanisme.

#Août 2009-Août 2020 : 11ème anniversaire des Voyages d’intégration africaine (V.I.A)

#Le rêve panafricain de Denis KABORE.

Longue est la liste de tous ceux et de toutes celles qui, hier encore, parvenaient, à faire rêver les hommes, à élever leur esprit, à mobiliser leur énergie.  Quand Nkrumah a émis la lumineuse idée du « Africa must unite », il y avait chez lui une inspiration, une vision et une volonté politique qui ont fait marcher la jeunesse africaine de son temps. Aujourd’hui encore de nombreux jeunes rêves d’une autre Afrique. Dans le cadre de la célébration du 11ème anniversaire des Voyages d’Intégration Africaine (V.I.A), laissons-nous entrainer par le rêve de Denis KABORE. Elle répond aux questions du P. Jean-Paul Sagadou.

J-Paul Sagadou : Peux-tu te présenter aux lecteurs de notre site ?

Denis KABORE : Je me nome Denis KABORE de la province du BURKINA FASO. Je suis chimiste à CIMAF (Ciment de l’Afrique). Je suis marié et père d’un enfant.

J-P. S : Quelles sont les activités que tu mènes actuellement dans la vie ?

Denis KABORE : Les activités professionnelles et aussi les activités d’ordre religieux qui m’occupent actuellement.

J-P. S. : Quels sont tes liens avec le Réseau de jeunes pour l’intégration africaine (RJIA)/ et que représentent les V.I.A pour toi ?

Denis KABORE : Cette année je ne suis pas membre du bureau RJIA de ma province, néanmoins je participe du mieux que je peux, aux activités que propose le RJIA. J’ai déjà participé aux V.I.A en Côte D’Ivoire en 2012. Les VIA, s’ils n’existaient pas il fallait les inventer, car c’est un bon moyen pour les jeunes Africains de découvrir leur continent en touchant du doigt les réalités du terrain. Les VIA m’ont permis de connaitre les réalités non enseignées ni écrites de mon continent et de nourrir l’espoir d’une Afrique unie sans barrières.

J-P. S. : Comment vois-tu l’évolution des V.I.A ? 

Denis KABORE : Les VIA doivent donner aux jeunes les moyens de se former et de connaître la vie de nos devanciers dans le panafricanisme, de pouvoir surmonter les réalités de notre monde.

J-P. S :  Quels sont tes rêves pour l’Afrique ?

Denis KABORE :  Je rêve d’une Afrique unie sans barrière aussi bien pour les personnes que les biens. Je rêve d’une Afrique avec une monnaie unique. Ce qui nous lie est plus fort que ce qui nous divise. Mon rêve est que les Africains puissent circuler librement entre les différents États pour faciliter la cohésion des personnes et des peuples et que les institutions comme l’Union Africaine (UA) et la CEDEAO ne soient plus que des édifices, mais soient capables de réaliser concrètement l’unité en vue du développement du continent.

 

 


7 septembre 2020
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[Faire rêver la jeunesse africaine] – Jeunesse africaine – intégration africaine-panafricanisme.

#Août 2009-Août 2020 : 11ème anniversaire des Voyages d’intégration africaine (V.I.A)

#Le rêve panafricain de MEDA Diannibe Carine.

Longue est la liste de tous ceux et de toutes celles qui, hier encore, parvenaient, à faire rêver les hommes, à élever leur esprit, à mobiliser leur énergie.  Quand Nkrumah a émis la lumineuse idée du « Africa must unite », il y avait chez lui une inspiration, une vision et une volonté politique qui ont fait marcher la jeunesse africaine de son temps. Aujourd’hui encore de nombreux jeunes rêves d’une autre Afrique. Dans le cadre de la célébration du 11ème anniversaire des Voyages d’Intégration Africaine (V.I.A), laissons-nous entrainer par le rêve de MEDA Diannibe Carine. Elle répond aux questions du P. Jean-Paul Sagadou.

J-Paul Sagadou : Peux-tu te présenter aux lecteurs de notre site ?

Carine Méda : Je me nomme MEDA Diannibe Carine, étudiante chercheur à l’institut panafricain d’étude et de recherche sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC).

J-P. S. : Quels sont tes liens avec le Réseau de jeunes pour l’intégration africaine (RJIA)/ et que représentent les V.I.A pour toi ?

Carine Méda : J’ai eu la chance de prendre part à une édition des VIA (Voyage de l’Intégration Africaine), précisément celle du Sénégal. J’avoue que si les VIA n’existaient pas, il fallait les créer ou les initier. Franchement, j’ai beaucoup appris et découvert à travers l’édition du Sénégal qui a eu lieu en Août 2015. Sur le plan humain, j’ai rencontré des personnes très formidables, je me suis faite une famille avec le RJIA et j’ai enfin découvert la bonté de certaines personnes. Sur le plan culturel, j’ai pu découvrir une autre culture, des monuments immortels, l’île de Gorée, le monument de la renaissance, le musée Léopold Sédar Senghor. Le VIA est une initiative qu’il faut encourager et soutenir car il permet à la jeunesse de se rencontrer, de partager des rêves, de s’affirmer pour une cause commune. Il permet aussi de découvrir de belles choses et enfin de vivre des moments exceptionnels de partage et de solidarité. Parlant de ces moments, l’édition de 2015 m’a permis de prendre l’avion pour la première fois de ma vie, et c’était le cas pour beaucoup de mes camarades. Aussi, c’est grâce à ce voyage que je suis entrée dans un bateau pour ma première fois.

J-P. S. : Comment vois-tu l’évolution des V.I.A ? 

Carine Méda : Je pense que le VIA est une réalité noble qui est innovatrice pour la jeunesse Africaine. Ces voyages pourront avec le temps, révolutionner la jeunesse Africaine pour une Afrique UNIE et LIBRE. Pour ce faire, nous souhaitons que les autorités des pays africains soutiennent cette initiative, afin qu’elle puisse rendre possible ce qui semble impossible, c’est-à-dire l’unité de l’Afrique. Aussi pour que le VIA demeure un levier de développement pour l’Afrique, il faudrait que les différents réseaux (les différentes sections) des pays visités soient plus dynamiques afin d’impacter leur milieu et mieux former la jeunesse africaine à une prise de conscience et à un réveil dont elle sera à l’origine. A travers le VIA, c’est l’Afrique qui gagne toujours.

 


6 septembre 2020
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[Faire rêver la jeunesse africaine] – Jeunesse africaine – intégration africaine-panafricanisme.

#Août 2009-Août 2020 : 11ème anniversaire des Voyages d’intégration africaine (V.I.A)

#Le rêve panafricain de N’GORAN Seviekan Hermann

Longue est la liste de tous ceux et de toutes celles qui, hier encore, parvenaient, à faire rêver les hommes, à élever leur esprit, à mobiliser leur énergie.  Quand Nkrumah a émis la lumineuse idée du « Africa must unite », il y avait chez lui une inspiration, une vision et une volonté politique qui ont fait marcher la jeunesse africaine de son temps. Aujourd’hui encore de nombreux jeunes rêves d’une autre Afrique. Dans le cadre de la célébration du 11ème anniversaire des Voyages d’Intégration Africaine (V.I.A), laissons-nous entrainer par le rêve de N’GORAN Seviekan Hermann. Il répond aux questions du P. Jean-Paul Sagadou.

Jean-Paul Sagadou : Peux-tu te présenter aux lecteurs de notre site ?

N’GORAN Seviekan Hermann:  Je suis N’GORAN Seviekan Hermann. Je suis cadre électronicien chez un fournisseur de services de navigation aérienne, en charge de systèmes de gestion du trafic aérien.  Je vis à Abidjan en Côte d’Ivoire.

J-P. S : Quelles sont les activités que tu mènes actuellement dans la vie ?

N’GORAN Seviekan Hermann :  L’intersection de deux priorités m’a conduit à m’intéresser parallèlement aux questions en lien avec la responsabilité sociale des entreprises: l’humain est la plus grande richesse et l’impérieuse nécessité de laisser aux générations après nous, un monde meilleur que celui que nous avons trouvé.

J-P. S : Quels sont tes liens avec le Réseau de jeunes pour l’intégration africaine (RJIA)/ et que représentent les V.I.A pour toi ?

N’GORAN Seviekan Hermann :   Ma rencontre avec les VIA et le RJIA s’est faite à Accra en 2017. Ce fut une expérience bouleversante.  Les VIA m’ont donné d’autres raisons d’être fier d’être africain.  Les VIA ont fait naître en moi qui suis passionné de lecture, le goût de plumes africaines.  Je suis membre de la jeune section RJIA de Côte d’Ivoire. 

J-P. S : Comment vois-tu l’évolution des V.I.A ?

N’GORAN Seviekan Hermann :  Un espace de rencontre et de formation de plus en plus étendu. Un réseau suffisamment puissant pour influencer notamment la vie politique du continent.

J-P. S :  Quels sont tes rêves pour l’Afrique ?

N’GORAN Seviekan Hermann :  Je rêve d’une Afrique où les jeunes ont une meilleure estime d’eux-mêmes en tant qu’africain.

 


5 septembre 2020
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[Faire rêver la jeunesse africaine] – Jeunesse africaine – intégration africaine

#Août 2009-Août 2020 : 11ème anniversaire des Voyages d’intégration africaine (V.I.A)

#Le rêve panafricain de KAM sié Dimitri

Longue est la liste de tous ceux et de toutes celles qui, hier encore, parvenaient, à faire rêver les hommes, à élever leur esprit, à mobiliser leur énergie.  Quand Nkrumah a émis la lumineuse idée du « Africa must unite », il y avait chez lui une inspiration, une vision et une volonté politique qui ont fait marcher la jeunesse africaine de son temps. Aujourd’hui encore de nombreux jeunes rêves d’une autre Afrique. Dans le cadre de la célébration du 11ème anniversaire des Voyages d’Intégration Africaine (V.I.A), laissons-nous entrainer par le rêve de KAM sié Dimitri. Il répond aux questions du P. Jean-Paul Sagadou.

Jean-Paul Sagadou : Peux-tu te présenter aux lecteurs de notre site ?

KAM sié Dimitri : Je suis KAM sié Dimitri professeur certifié des lycées et collèges. J’ai milité dans le mouvement JEC (Jeunesse Etudiante Catholique) pendant de nombreuses années. J’ai commencé mon militantisme au RJIA en 2015 sur invitation de Pascal sagadou..

J-P. S : Quelles sont les activités que tu mènes actuellement dans la vie ?

KAM sié Dimitri : Actuellement deux choses me préoccupe : ma vie professionnelle et ma vie familiale.

J-P. S : Quels sont tes liens avec le Réseau de jeunes pour l’intégration africaine (RJIA)/ et que représentent les V.I.A pour toi ?

KAM sié Dimitri :  Je suis l’adjoint au chargé des relations extérieures du bureau RJIA section du Burkina. Sinon, j’ai participé à la 7ème édition des VIA au Ghana. Les V.I.A sont une très bonne activité qui permet d’approfondir les connaissances sur soi-même et sur son entourage sur l’Afrique, tout en étant ouvert aux enjeux de notre monde. Les V.I.A m’ont permis d’avoir une autre vision de la lutte pour la liberté de l’Afrique et j’ai regagné l’estime de moi-même.

J-P. S : Comment vois-tu l’évolution des V.I.A ?

KAM sié Dimitri : J’aimerai qu’après que les V.I.A nous conduisent à faire des plaidoyers pour un véritable changement des mentalités de la jeunesse, y compris auprès des institutions gouvernementales, sous-régionales et interafricaines.

J-P. S :  Quels sont tes rêves pour l’Afrique ?

KAM sié Dimitri :  Je rêve d’une Afrique plus solidaire, libre, auto-suffisante dans beaucoup de domaines. Je rêve d’une Afrique qui a son mot à dire dans des grandes décisions qui visent à organiser notre monde.

 


4 septembre 2020
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[Faire rêver la jeunesse africaine] – Jeunesse africaine – intégration africaine

#Août 2009-Août 2020 : 11ème anniversaire des Voyages d’intégration africaine (V.I.A)

#Le rêve panafricain de NANFAME Fouad.

Longue est la liste de tous ceux et de toutes celles qui, hier encore, parvenaient, à faire rêver les hommes, à élever leur esprit, à mobiliser leur énergie.  Quand Nkrumah a émis la lumineuse idée du « Africa must unite », il y avait chez lui une inspiration, une vision et une volonté politique qui ont fait marcher la jeunesse africaine de son temps. Aujourd’hui encore de nombreux jeunes rêves d’une autre Afrique. Dans le cadre de la célébration du 11ème anniversaire des Voyages d’Intégration Africaine (V.I.A), laissons-nous entrainer par le rêve de NANFAME Fouad. Il répond aux questions du P. Jean-Paul Sagadou.

Jean-Paul Sagadou : Peux-tu te présenter aux lecteurs de notre site ?

NANFAME Fouad : Je me nomme NANFAME Fouad et je suis de nationalité togolaise. Je suis ingénieur en génie civil et membre de la section togolaise du RJIA.

 

J-P. S : Quelles sont les activités que tu mènes actuellement dans la vie ?

NANFAME Fouad : Je me consacre presque exclusivement au travail et à mes activités professionnelles et à ma famille. Quand mon emploi du temps me le permet je participe à des activités associatives et culturelles.

J-P. S : Quels sont tes liens avec le Réseau de jeunes pour l’intégration africaine (RJIA)/ et que représentent les V.I.A pour toi ?

NANFAME Fouad : Les VIA sont en mon sens des opportunités de brassage, de rencontre d’acteurs et de jeunes de milieux et de pays différents mais aussi une passerelle d’intégration formidable à travers le voyage et la découverte de notre espace africain. J’ai, grâce aux VIA, découvert et approfondi mon africanité notamment dans mon rapport aux autres peuples et cultures mais aussi dans mon amour même pour ce continent et ses richesses infinies aussi bien matérielles que culturelles.

J-P. S : Comment vois-tu l’évolution des V.I.A ?

NANFAME Fouad : Que les VIA se transportent hors d’Afrique, c’est important nous créons des liens avec les jeunes de la diaspora, ceux qui sont hors du continent-mère.

J-P. S :  Quels sont tes rêves pour l’Afrique ?

NANFAME Fouad : Mon rêve à moi c’est que nous africains nous prenions conscience de notre richesse et valorisons ce que nous sommes, valorisons notre histoire au lieur de vouloir imiter autrui pour se faire accepter. Que nous puissions embrasser notre africanité et notre histoire afin de pouvoir l’enseigner et la transmettre aux générations futures.

 



Conditions de participation

– Etre âgé (e) de 20 à 40 ans.
– Vouloir vivre une expérience humaine, interculturelle, inter-religieuse et panafricaine.


Modalités d’inscription

– Curriculum vitae
– Lettre de motivation à envoyer via notre adresse mail



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