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29 octobre 2019
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Moi et les ATIA : « LEADERSHIP FÉMININ ET ENJEUX DE VIVRE ENSEMBLE »
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« Ces dernières années, sur le continent africain, dans un contexte où malgré les politiques, stratégies, programmes, actions pour l’autonomisation des jeunes et la réduction des inégalités de genre, la sous-représentation des jeunes dans tous les domaines demeure une réalité incontestable.
Ce contexte difficile n’enfreint pas, paradoxalement, l’émergence d’une catégorie de femmes leaders débordant d’initiatives et d’idées, de solutions innovantes, venant de tous les pays et régions et présentes dans tous les secteurs : religion, éducation, sciences et technologie, communication et médias, affaires et finances, politiques, administration, social etc…

Qu’est ce qui fait leur point commun ?

Elles ont le courage de rompre sans les renier, avec les rôles traditionnels auxquels elles étaient condamnées (reproduction, ménage, etc.). Elles sont des diplômées ou des autodidactes, qui se font un chemin à travers l’adversité, les limitations et les défis pour la majorité et ont un rêve commun : participer à construire une Afrique émergente et indépendante.
Leur plus-value à leurs prédécesseurs, qu’elles respectent et dont elles célèbrent les acquis et réalisations (qui ont tracé, balisé le chemin parfois au prix de leurs vies) : être complémentaires et solidaires, prenant de plus en plus, timidement souvent, conscience de la force de l’unité.

Dans ce contexte, les questions qui émergeront dans un souci de vivre-ensemble au-delà de l’individualisme, des guerres, des divisions de plus en plus grandissant :

– En tant que femme, jeunes femmes et jeunes filles leaders africaines, qu’est ce qui fait notre unité, qu’avons-nous en commun au-delà de nos nationalités, pays, langues, cultures, environnement, perceptions etc… et pourraient constituer à bâtir le vivre -ensemble ?
– En tant que femme, jeunes femmes et jeunes filles leaders africaines, qu’est ce qui fait notre différence, notre unicité et comment pouvons-nous construire un vivre ensemble à travers ces différences tout en n’occultant pas nos défis ?
– En tant qu’africaines, qu’est ce qui au-delà des différences ou unicités demeurent des questions et préoccupations communes à toutes indépendamment de la race, culture, environnement entre autres: « le manque de ressources pour un encadrement solide/systèmes d’appui ; la discrimination sociale, les constructions culturelles et sociales (stéréotypes) qui ne facilitent pas davantage la participation effective à la vie publique ; les mariages précoces, les grossesses non désirées, le difficile accès aux soins de santé et à l’éducation, le chômage (les jeunes femmes sont plus touchées par les hommes), la pauvreté et le manque d’opportunités économiques, les disparités sur le marché de travail, l’absence de mécanisme institutionnels adéquats, de structures, de politiques et de normes sociales pour faciliter l’engagement politique et la capacité à assumer son rôle de leader féminin…

Pour construire le vivre-ensemble comme piste de solutions :

– les principes établis, promus et respectés seront généralement ceux-ci: l’intérêt du groupe au détriment de l’intérêt individuel, l’acceptation mutuelle (au-delà des considérations de race, d’ethnies, de langues, de possessions matérielles ou non, de statut social et de titres), la prise en compte des avis des uns et des autres, le consensus, la tolérance, l’honnêteté, le respect mutuel, l’intégrité, le respect des closes établis, la gestion efficace et efficiente des ressources, la définition objective des priorités…

– des réponses communes et adaptables à chaque spécificité aux problèmes communs rencontrés en tant que jeune femme leader…

Spécifiquement concernant l’école de Vision, elle vient comme une réponse à un problème commun identifié chez toutes les jeunes filles en Afrique : sur le plan de développement personnel, les jeunes filles et jeunes femmes pour la majorité n’ont pas de projets de vie, de rêves ni une vision claire pour leur avenir et ont du mal à s’affirmer et faire émerger le leader en elle. Parmi celles qui disposent de projets de vie, ces projets ne sont pas toujours en accord avec leurs personnalités, compétences et valeurs contribuant ainsi à leur échec. Aussi par manque de confiance en elles-mêmes et évoluant dans un environnement souvent très peu encourageant, avec très peu d’accompagnement, n’osent-elles passer de leurs rêves à la réalité.
Elles manquent également de modèles de femmes auxquelles s’identifier ou des mentors dans tous les domaines (spirituelle, économique, social, politique) qui puissent les accompagner dans leur rêve de vie.

L’École vient donc comme une réponse indépendamment du pays, de la région, de la culture, etc. à trouver des solutions à ces défis tout en sachant que la femme demeure à ce jour la garante de l’éducation en Afrique au-delà des progrès et de la modernité. Elle peut être reproduite dans tous les pays et adaptées à toutes les situations.
Dans une société de plus en plus individualiste, il importe que l’éducation (formelle ou non formelle), inscrive dans ses priorités de développement des programme portant sur le changement de mentalité sur la question, à tous les niveaux et dans tous les milieux pour parvenir à des résultats escomptés en y facilitant l’accès aux jeunes femmes et jeunes filles à ce genre d’initiatives en vue d’en faire des leaders équilibrées et épanouies pouvant contribuer au développement du continent à côté des hommes pour un développement harmonieux ».
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Rendez-vous à Abidjan en juillet et août 2019!! A très vite !!


29 octobre 2019
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Moi et les ATIA !!!

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« Engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes et en faveur des orphelins, je suis Mlle DAKOUO Bessiba Raïssa est diplômée en gestion hôtelière et étudiante en communication.

Attachée à l’éducation de la jeune fille et à l’autonomisation de la femme, je reste convaincue que notre continent ne se fera qu’avec la pleine implication de celle-ci.

Le leadership féminin fait beaucoup parler en ce moment dans nos différents pays, il faudrait que cela devienne une réalité sur le terrain, dans les cercles de prises de décisions, le vivre-ensemble n’en sortira que renforcé puisque dans l’histoire même de nos différents peuples, la femme a toujours été une rassembleuse, trouvant toujours le moyen de donner sa place à chacun des membres de la communauté.La justice, la liberté, la solidarité, la tolérance et l’équité sont des valeurs essentielles à la base de toute société qui se veut évolutive, des valeurs qu’il faut renforcer et les femmes ont un grand rôle à y jouer.

Les Ateliers de l’intégration Africaine seront un rendez-vous du donner et du recevoir, un moment de partage. Nous ferons donc de cette aventure d’intégration africaine, un temps de synergie entre femmes et hommes engagés dans nos sociétés pour booster l’excellence féminine »

Rendez-vous à Abidjan en juillet et août 2019!! A très vite!!


8 octobre 2019
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Moi et les ATIA :  » LEADERSHIP FÉMININ ET ENJEUX DE VIVRE ENSEMBLE »
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L’urgence c’est la femme ! Car c’est elle qui porte le monde.

Je me réjouis que le genre soit au centre des ATIA 2019.
Chaque jour, de nombreuses femmes, jeunes et moins jeunes, s’impliquent avec bravoure et efficacité dans la reconstruction de l’Afrique et pour un monde plus juste.

La femme par nature est un leader, car c’est elle qui donne, porte et entretien la Vie. Elle en est le sel.
Il est donc normal et judicieux de célébrer le leadership féminin.
Aujourd’hui plus que jamais nous devons soutenir et encourager l’implication des femmes dans toutes les sphères du management publique et privé, car quand la femme va ! le monde va !
l’Afrique ne saurait ignorer cette réalité.

Peut-on envisager la construction du monde, sans l’implication de la femme ? Non !

C’est en cela que je trouve intéressante la notion du << Vivre du vivre ensemble >> qui sera au coeur de nos échanges à Abidjan. Cette notion sera vaine, sans la femme. Oui ! Encore la femme et toujours la femme ! Car elle représente : l’acceptation, la solidarité, le renoncement, et l’engagement ; des valeurs et des principes inhérents du « vivre ensemble » .

Pour moi les ATIA 2019, constituent une excellente rencontre et une plateforme idéale pour informer, former et éduquer les jeunes leaders du continent afin que l’Afrique recentre l’action de la femme et le vivre ensemble au sein de ses priorités.
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Rendez-vous à Abidjan en juillet et août 2019!! A très vite !!


10 septembre 2019
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De nationalité togolaise, Fouad a l’Afrique dans l’âme. Il a eu l’occasion de participer activement aux ateliers de l’intégration africaine qui se sont déroulés à Abidjan du 31 juillet au 4 août 2019. Dans cet entretien, il nous dit ce qui a été important pour lui pendant cette rencontre d’intégration africaine.

« Nous devons lire, nous éduquer pour nous réapproprier notre culture, notre passé et les assumer ….»

VIA.org : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Fouad : je me nomme Fouad NANFAME, jeune africain de 22 ans, originaire de la province du Togo. Je suis ingénieur en génie civil et membre du Réseau de Jeunes pour l’Intégration Africaine (RJIA), section Togo
VIA.org : Vous venez de participer à une importante rencontre de la jeunesse africaine à Abidjan en république de Côte d’Ivoire, de quoi s’agissait-t-il ?
Fouad : les débats ont tourné autour du leadership féminin et des enjeux du vivre-ensemble. Une rencontre organisée par le  RJIA
VIA.org : Que retenez-vous de cette rencontre ?
Fouad : le leadership féminin est une affaire de femmes et d’hommes, car il s’agit de faire bouger les lignes et redonner aux femmes toute leur place dans la société. Cette intégration voulue et souhaitée par tous ne sera complète que quand la femme africaine y sera totalement associée.
VIA.org : En quoi, de manière spécifique, cette rencontre a-t-elle apporté un « plus » à votre vie de jeune africain ?
Fouad : en écoutant les exploits de ces femmes et de ces reines qui ont marqué l’histoire du continent, je sais désormais que mes sœurs et amies en sont aussi capables pourvu qu’on leur donne les moyens et l’espace pour s’exprimer et agir. Dans tout ce que j’entreprendrai je ferai tout pour impacter au maximum la vie des femmes que je croiserai.
VIA.org : Sur la base de ce que vous avez vécu, avez-vous un message à l’endroit des jeunes de vote génération ?
Fouad : Nous devons lire, nous éduquer pour nous réapproprier notre culture, notre passé et les assumer. Redonner à la femme toute sa place dans la société, car à chaque fois que les deux genres ont été associés, des exploits ont été accomplis.
VIA.org : Un dernier mot ?
Fouad : Ubuntu !

Propos recueillis par JPSY


31 août 2019
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Les Ateliers de l’Intégration Africaine (ATIA) – « Leadership féminin et enjeux du vivre-ensemble » AccueilActualitésActusLes Ateliers de l’Intégration Africaine (ATIA) – « Leadership féminin et enjeux du vivre-ensemble »août 31, 2019Publié par admin-via0Les Ateliers de l’Intégration Africaine (ATIA) – « Leadership féminin et enjeux du vivre ensemble » Le témoignage d’une par…
« …Toi qui me lis et qui pense que ta vie n’a plus de sens, que tes rêves ne se réaliseront jamais à cause de ta position sociale, des traditions, de ta coutume, de ton environnement…. Je veux juste te dire qu’avec volonté, abnégation, tu vas y arriver et cela fera de toi une LEADER respectée et estimée de tous »


26 août 2019
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Parmi les plus grandes mutations que connait notre monde, figurent les transformations que causent les technologies de l’information et de la communication dans les rapports sociaux. L’avènement du « tout-connecté » entraîne même des bouleversements radicaux et provoque chez beaucoup de personnes le désir de suivre le fil d’actualité de l’évolution d’un monde qui impose à chacun la loi du « dis-moi quel réseau social tu utilises, je te dirais qui tu es ». Dans ce contexte, comment une association comme le Réseau de jeunes pour l’intégration africaine (RJIA), peut se situer le plus correctement possible ? La réalité est qu’ayant choisi de s’adresser aux jeunes africains, cette génération tête baissée, le RJIA a la mission de parler, de dialoguer avec l’autre en ayant cette tête, toujours plus haute. Pour ce faire, il peut reconnecter la jeunesse africaine avec le panafricanisme et son histoire par ces technologies de l’information qu’elle utilise en permanence, et ce, dans le but de promouvoir les valeurs de cette philosophie politique qui travaille à redonner à l’Afrique sa place dans le monde.
C’est bien connu : la bonne charité commence par soi-même. Par amour pour l’Afrique, n’hésitons pas à défendre ce postulat. Qui mieux que les Africains pour défendre et promouvoir la cause des Africains ? Il se trouve que le monde d’aujourd’hui offre des moyens puissants pour atteindre cet objectif.
En fait, aujourd’hui, même en Afrique, il est difficile de trouver un jeune qui ne soit pas féru, voire « addict » des outils de la technologie. Ces outils se présentent comme des moyens qui facilitent la vie des hommes, qui permettent de briser les frontières géographiques, de créer un monde de la circulation et de la rencontre. Pour parler de dépendance aux TIC, la réponse qu’on donnerait se trouverait dans un souci d’être toujours connecté, d’être toujours « in ». Pour que cela ne se pose plus en termes de problème, la première chose à acquérir, c’est l’indépendance intellectuelle. Comment éviter le mimétisme à outrance qui nous fait oublier les valeurs qu’enseigne la sagesse africaine ? Combien de fois n’avons-nous pas, dans la barre de notre moteur de recherche, saisi le nom d’une icône de la mode française, d’une star hollywoodienne ou d’une vedette orientale, histoire de scruter son actualité et par la suite, procéder à un copier-coller de son mode de vie ?

Disons-nous les choses : l’heure actuelle nous impose, nous jeunes Africains, de ne plus être qu’admirateurs, consommateurs, demandeurs, ou « followers » passifs. Il y a urgence d’une mise à jour des attitudes à partir des imaginaires de notre propre continent. Dans ce concert des nations et même des civilisations, notre partition en tant qu’Africains et citoyens du monde – dans le cas d’espèces – serait d’être acteurs, producteurs, bref, des jeunes capables d’offrir à l’Afrique la possibilité de tirer profit des nouvelles technologies au bénéfice du développement du continent. De plus, tant qu’à être « in », pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable ? Il est possible de <em>promouvoir le panafricanisme en un clic.</em> Disons que c’est le défi que nous lançons au RJIA : utiliser les réseaux sociaux pour faire valoir les idéaux les plus nobles du panafricanisme. En amont, peut-être que la préoccupation de tout jeune africain devrait être de situer l’Afrique dans son rapport au reste du monde, dans une logique de gagnant-gagnant, de win-win, comme disent les anglo-saxons. Une telle manière de se situer n’empêche pas la reconnaissance mutuelle de particularités et des singularités, ni le respect des autres. Il faudrait donc réinitialiser tout le système d’échanges entre les autres et nous, entre l’Afrique et le reste du monde. C’est une question de stratégie géopolitique, afin que l’Afrique ne continue pas à être à la marge dans la marche du monde.

De manière concrète, les petits gestes quotidiens de notre « time-killing », pourraient, à compte-gouttes, faire naître un océan de personnes qui pensent, respirent, vivent en mode « Afrique ».  On pourrait déjà entrevoir, avec le RJIA, la démarche du micro blogging, en créant des communautés sur des réseaux sociaux comme Facebook, Whatsapp, Twitter et consorts. De plus, il y a le « blogging » qui consiste en la création des blogs thématiques présentant le panafricanisme et incitant de nombreuses personnes à adhérer à ses principales valeurs. Enfin, il faudrait créer des « influenceurs web » qui seraient de véritables « geeks » sur le panafricanisme, en défendant cette idéologie dans des fils de discussions, car la bonne charité commence par soi-même.
Au final, c’est, en fait, cela que j’appelle le panafricanisme en un clic… on like et on partage.

Lynda Sibafo
Journaliste/Cameroun


23 août 2019
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Les Voyages d’intégration africaine et les Ateliers de l’intégration africaine : initiatives des Assomptionnistes en faveur de la jeunesse africaine

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De nationalité camerounaise, Lynda Sibafo est journaliste et correspondante internationale pour le compte d’une chaîne panafricaine au Cameroun. Elle a participé, comme intervenante, aux Ateliers de l’intégration africaine (ATIA) à Abidjan qui se sont déroulés du 31 juillet au 4 août 2019. De retour dans son pays, elle a décidé de mettre ses compétences journalistiques au service de l’intégration africaine en animant une chronique pour le site des Voyages d’intégration africaine (V.I.A). Dans cette première chronique, elle revient sur l’activité d’Abidjan tout en partageant le regard qu’elle porte sur les V.I.A et sur les A.T.I.A

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A Abidjan : fédérer la jeunesse africaine autour du leadership féminin
Ils étaient nombreux, les jeunes africains qui se sont réunis à Abidjan du 31 juillet au 4 août 2019 autour du thème :« leadership féminin et enjeux du vivre-ensemble en Afrique ». En fait, la question du vivre-ensemble est ce qui préoccupe la congrégation des Assomptionnistes dans le beau projet des Voyages d’intégration africaine (V.I.A) qu’ils ont lancé il y a une dizaine d’années à partir du Togo. Ils ont aussi eu la géniale idée de mettre en place, en étroite collaboration avec les jeunes eux-mêmes, une structure juridiquement reconnue, dénommée Réseau de Jeunes pour l’intégration africaine (R.J.I.A), et qui est porteuse de l’organisation de ces Voyages. Commencés en 2009 au Burkina Faso, mais en partant du Togo, les Voyages d’intégration africaine ont eu lieu par la suite successivement au Bénin (2010), au Mali (2011), en Côte d’Ivoire (2012), au Togo (2013), au Sénégal (2015) et au Ghana (2017). A chaque édition, l’occasion a été donnée aux participants, âgés entre 18 et 35 ans, de réfléchir sur une thématique précise en lien avec la question de l’intégration africaine. Citons entre autre la question de la réconciliation, celle de la rencontre des cultures, de la citoyenneté, de la renaissance africaine, de la démocratie, du panafricanisme, etc.
A Abidjan, le R.J.I.A a décidé d’organiser une première édition des Ateliers de l’intégration africaine, faute d’avoir pu réaliser la 8ème édition des V.I.A au Niger, pour des raisons de sécurité. Si en 2012, les jeunes s’étaient réunis à Abidjan sous la thématique de « l’intégration africaine et de la réconciliation », cette fois-ci, c’est le thème du leadership féminin qui a été au cœur des échanges. Plus globalement, le défi était de fédérer la jeunesse africaine autour du leadership féminin, de la formation de la jeunesse, du vivre-ensemble et de l’intégration africaine au service du développement du continent africain.

Des jeunes du continent et de la diaspora, toutes nationalités confondues
Jeunes africains du continent et de la diaspora, ils étaient venus de plusieurs pays, de plusieurs villes, de plusieurs niveaux de formation, de plusieurs confessions religieuses et de sous-régions différentes. Ils ont, en quelques jours, fait l’expérience de vivre et de mener des activités ensemble. Hébergés à la CERAO (Conférence Épiscopale Régionale de l’Afrique de l’Ouest), ils ont mené leurs activités au CERAP (Centre de Recherche et d’Action pour la Paix). Dans cet institut universitaire tenu par les Jésuites, les jeunes hommes et jeunes femmes se sont prêtés à un jeu d’échange dans une dynamique du donner et du recevoir en compagnie de personnes ressources venues elles-mêmes de plusieurs pays telles que :
–           Wèrè-Wèrè LIKING (Fondatrice du groupe KI YI M’Bock et de la Fondation panafricaine KI-YI) ;
–           Pr David Musa SORO (Directeur du Bureau Ivoirien pour la Promotion de l’Intégration Africaine)
–           Agnès KRAIDY (Journaliste, Écrivaine, Présidente du Réseau des femmes journalistes et des professionnelles de la communication de Côte d’Ivoire et Présidente de la Fondation Agir contre les cancers ;
–           Fatima DOUMBIA (Docteur en philosophie, Enseignante à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan)
–           Ken KAKENA, (Fondateur de Wizall, une start-up qui développe les services digitaux en Afrique)
–           Elise OUATTARA (Gestionnaire des ressources humaines et administrateur des hôpitaux)
–           Lynda BTUEDEM SIBAFO, (journaliste/correspondante internationale) 
–           Alice GOZA, (Présidente de l’Association Internationale des Femmes et Jeunes Leaders)
–           Raïssa AMEKO, Présidente de (Woman for Young Women’s Association)
–           Juliette BAKYONO, (présidente de l’initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme)
–           Berthe YABAH, (Juriste, Spécialiste en Résolution des conflits, Directrice de Cabinet de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels de Côte d’Ivoire)
–           Nathalie KONÉ TRAORÉ; (Juriste, experte genre – droits de l’homme – leadership- développement personnel et féministe)
–           Raïssa DAKOUO, (activiste dans la lutte contre les violences faites aux femmes)
–           Myriam KALIDANSE, (responsables des opérations au sein de l’association HIDAYA)
–           Iden LIDA et Andréa MBUYAMBA, (co-fondatrices du projet « Panafrican stories »)
Les enjeux de l’unité africaine : le rôle particulier de la femme
A entendre les uns et les autres, au-delà des discours politiques et politisés, l’heure d’une union africaine, qui serait l’outil privilégié du développement du continent et d’une intégration des Africains d’Afrique et de la diaspora, semble plus que pressante.  Tous pour un – dirait-on – afin d’organiser l’unité continentale comme garantie de développement, de paix et de stabilité.  De fait, qui mieux que les Africains pour parler de sujets qui concernent les Africains ? Et encore plus les africaines ? Le leadership qui a été une des thématiques centrales ne pouvait donc pas s’envisager sans lien avec la question du genre, et donc aussi en lien avec la question de la parité homme-femme. D’aucuns souhaiteraient que, de manière effective, les femmes occupent des postes de responsabilité autant que les hommes ; d’autres affirment que dans tous les cas, la femme est la mère de l’humanité. Que ce soit des perceptions fondées sur la science, sur la sociologie ou sur l’anthropologie, ce qui paraît évident pour tous, c’est que la femme est celle qui donne la vie. Et, si on l’aborde du côté des religions, la femme constitue une figure chargée de symboles, même si dans la réalité on ne lui donne pas toujours la place qui sied. Les catholiques voient en la figure de Marie, la mère de Dieu, celle qui a enfanté Jésus le Sauveur de l’humanité. Et dans la Bible, il y a des figures féminines éminentes telles que Sarah, Rébecca, Rahab, Ruth et bien d’autres.

Dans les sociétés africaines, la journée internationale de la femme est célébrée chaque année le 8 mars avec beaucoup d’engouement. Le constat est là : un peu partout, les femmes ont franchi le « plafond de verre », ainsi que des barrières qui étaient de nature à limiter leur ascension vers les plus hauts sommets du pouvoir. Finalement, dans les rapports humains (notamment entre femmes et hommes) ce qui importe, c’est de vivre, avec la plus grande justesse, le vivre-ensemble. Dans ce sens, il faut réentendre Martin Luther King nous dire : « nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ».
Le vivre-ensemble : une passion pour les Assomptionnistes
Ici et là, le vivre ensemble a été reconnu comme un des principaux enjeux mondiaux urbains. Les débats sur le vivre ensemble trouvent leur pertinence aujourd’hui, car il y a une demande toujours plus grande de justice entre les peuples et entre les individus. Comme a pu l’écrire Jean-Paul Sagadou (religieux assomptionniste et initiateur des Voyages d’intégration africaine et des Ateliers de l’intégration africaine), dans une certaine mesure « la question du vivre-ensemble mobilise les États, les religions et la société civile. Au fond, vivre-ensemble, implique la question de la constitution du soi dans le rapport à l’autre. D’un point de vue de l’histoire, chez les jeunes africains, le problème est psychologique : l’esclavage et la colonisation (le passé qui ne passe pas), ont contribué à créer une sorte de mésestime de soi qui complexifie le rapport à l’autre ». Le concept Ubuntu (je suis parce que nous sommes) des peuples Bantu est finalement le paradigme le plus puissant que le R.J.I.A, sous les bons offices des Assomptionnistes, et avec l’énergie stimulante du Père Jean-Paul Sagadou, cherche à communiquer à la jeunesse africaine et, partant, au monde entier. En tout cas, ce que font les Assomptionnistes est un petit bon pas dans le projet de l’unité africaine (d’ailleurs les Assomptionnistes ne définissent-t-ils pas comme des hommes de communion dans un monde divisé ?), et un grand pas dans l’équilibre des relations à la fois interpersonnelles, interétatiques et internationales.
Parce qu’adhérant aux idéaux les plus nobles du panafricanisme, les jeunes qui se sont réunis à Abidjan dans le cadre des Ateliers de l’intégration africaine, devraient se réapproprier l’appel de Kwame Nkrumah à l’unité africaine. Son « Africa must unite » devrait continuer à mobiliser les énergies de la jeunesse africaine. En tout cas, pour le Père Sagadou, « le panafricanisme n’a pas qu’un contenu idéologique critique, il a un contenu constructif. Le contenu objectif de la doctrine du panafricanisme est positif et non négatif, ce qui signifie que le panafricanisme n’est pas une théorie de la destruction, mais de la construction d’un vivre-ensemble pacifique dans lequel l’africain pourrait s’épanouir… Le panafricanisme est une doctrine dont le centre est en soi, c’est-à-dire une doctrine d’hommes libres conscients de leur liberté et conscients du fait que cette prise de conscience doit prendre corps dans la réalité… Le panafricanisme est une théorie de l’ouverture et non de la fermeture » (Rapport Général de la 7ème édition des VIA, Ghana 2017).
Si l’union fait la force, celle des africains, pour les africains et par les africains, semble être la voie salutaire pour faire de l’Afrique, à travers le panafricanisme, un acteur incontournable dans la marche du monde.
Lynda Sibafo
Journaliste/Cameroun


27 juillet 2019
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Leadership féminin et enjeux du vivre-ensemble en Afrique.


Activiste de la Société Civile Togolaise sur les droits de l’homme, plus spécifiquement de la participation politique et publique des femmes et des jeunes, Alice Goza est Présidente de l’Association Internationale des Femmes et Jeunes Leaders (AIFJL). La promotion du leadership féminin et l’affirmation de la femme et des jeunes et au cœur de ses préoccupations. Intervenante aux Ateliers de l’intégration africaine qui se tiendront du 31 juillet au 4 août 2019 à Abidjan, elle nous partage ici sa compréhension du thème des Ateliers de l’intégration….

« La contribution des femmes au développement demeure l’un des grands défis pour l’émergence de l’Afrique sur tous les plans. Au sein de nos sociétés, nul ne peut occulter le rôle indispensable de « stabilisateurs de société » que jouent les femmes et qui a pris des dimensions plus grandes encore à la lumière des bouleversements sans précédent que connaît actuellement le continent. Étant donné que la paix est toujours menacée dans le monde, malgré les efforts fournis par les uns et les autres, les femmes continuent de poursuivre les réflexions sur les voies et moyens à travers lesquels elles pourraient influencer la compréhension populaire du concept du « Vivre-ensemble » et créer un environnement stable en faveur du développement, espace dans lequel les personnes d’horizons divers pourront vivre en harmonie.
Cependant, dans leurs efforts de s’affirmer pour se hisser au-devant de la scène, les femmes sont confrontées à beaucoup de défis. Nombreuses sont celles qui restent désavantagées dans beaucoup de domaines par rapport aux hommes.  Les recherches indiquent que l’implication des femmes en politique n’est pas encore déterminante, l’accès à la terre et à l’information est encore loin d’être une réalité pour les femmes africaines. Dans les foyers, plusieurs femmes continuent de subir des violences physiques, morales et sexuelles, les inégalités de partage des tâches au sein du foyer freinent la majorité des filles dans leur parcours éducatif et des femmes dans l’évolution de leur vie professionnelle particulièrement dans le domaine politique et associatif.
Pour réaliser le défis du vivre ensemble en Afrique, toutes les couches de la société doivent lutter pour une égalité entre les hommes et les femmes, une société épanouie est possible lorsque les hommes et les femmes s’entraident, lorsque les filles comme garçons ont les mêmes chances d’éducation, maîtrisent le fonctionnement de leur organes génitaux, négocient les relations sexuelles en temps opportun et évitent ainsi les grossesses précoces qui freinent leurs cursus scolaire et donc leur leadership.
L’enjeu du leadership féminin au service du vivre-ensemble est synonyme d’un monde où tout le monde a les mêmes chances. J’ai hâte de pouvoir partager ces préoccupations avec les participants aux Ateliers de l’intégration africaine »

Alice GOZA

 



Conditions de participation

– Etre âgé (e) de 20 à 40 ans.
– Vouloir vivre une expérience humaine, interculturelle, inter-religieuse et panafricaine.


Modalités d’inscription

– Curriculum vitae
– Lettre de motivation à envoyer via notre adresse mail



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